Et c'est ainsi que finit mon année 2290. Sur un tabouret de bar, un Nuka à la main et les pieds dans mon armure...

J'avais de la brahmine rôtie devant moi, le patron avait décidé de nous faire plaisir ce soir, car après tout, on passait en 2291, et il disait qu'il fallait se faire "plaisir". Le plaisir des fêtes de fin d'années n'est plus très présent depuis que les bombes sont tombées. Mais pourtant, dès que la civilisation revient à un stade a peu près moderne, on replonge forcément dans ces frivolités et ces vielles traditions ressurgissent toujours. Ca me met du baume au cœur de voir que les êtres humains essaieront toujours de prendre goût à la vie, que les vaches aient 2 têtes ou non.

Ce soir dans le bars, il y avait plusieurs types de gens. Ceux qui se voient entres amis pour boire un bon verre et "se voir une dernière fois en 2290". Ceux qui dansent sur les tables avec leurs amis et qui profitent de l'amabilité du patron pour boire et s'amuser quand ils ne peuvent pas le faire les autres jours. Ceux qui sont penchés sur leurs assiettes de brahmine car ils doivent reprendre leurs caravanes et partir ce soir pour le village de Prospérité. Celles qui fuient un mari trop agressif et qui profitent de cette nuit pour s'évader de leur triste sort. Celles qui traînent proches des toilettes des hommes et qui comptent faire leur mois de Janvier en une seule soirée. Celui qui traîne devant le bar et qui fixe le dos de sa cuillère pour oublier sa solitude déprimante. Celui qui est assis au fond de la salle car le destin s'acharne sur lui et qui vient oublier le massacre de sa famille en prenant un bain de foule heureuse pour se rendre compte que l'humanité a de bons côtés. Celui qui est là car c'est le seul endroit ou on peu dormir et qui garde la main sur son colt pendant qu'il boit. Et celui qui est ici dans son armure assistée à regarder les gens faire pour briser son petit quotidien.

Ces fêtes, c'est révélateur de personnalités humaines dans le Wasteland. Les bombes nous ont tous fait repartir de 0, mais certains ont avancé plus que d'autre quant-aux fêtes et tradition de l'époque disparue. Je me demande si on peut établir un lien avec l'avancée technologique. La CDA et l'Enclave sont-ils dans leurs cantines respectives en train de manger un foie gras de rataupe dans la joie et la bonne humeur, entrechoquant les épaulières de leur armures, chopes à la main, afin de prendre de la distance sur cette année qui vient de se terminer? Ou alors plus fous, les deux factions de titans de métal sont-ils en train de trinquer ensemble à un futur meilleur? Surement pas. A mon avis, les plus fêtards en ce moment, ce sont les raiders et les mercenaires, ceux qui vivent à l'écart des grands et qui profite de leur petit bout de monde dans lequel ils vivent paisiblement (sauf pour les raiders qui eux boivent tout le temps).

Je bois une gorgée de mon nuka. Je me retrouve à m'en asperger partout sur le visage à cause d'une claque sur l'épaule. Je baisse la tête de ma bouteille et je vois Charles, verre à la main qu'il essuie méthodiquement, me sourire à pleine dents, ou ce qu'il en reste.

"-Oah allez mon grand, me fait pas la gueule, c'est la fin de l'année après tout! On sera bientôt en 2291!"

Je suis absorbé par son verre, il l'essuyait avec son torchon qu'il sortait uniquement pour les fêtes, un torchon dit "de Noël" même s'il assure que Noël c'est le 25 décembre. Il m'a parlé de cette fêtes ou les gens s'offraient des cadeaux entre eux et buvaient du Nuka-Cola. Son chiffon faisait un tour de 300° dans son verre à raison d'un allé toute les 1,3 secondes. Ce qui fait à peu près 43 allés minutes, ce qui fait un battement à 0.7 Hz à peu près. Mais ça je le fait instinctivement, pour me focaliser sur des notions pratiques et oublier tout ce tumulte et cet effervescences d'émotions qui met facilement à mal mon petit cerveau d'autiste. Je vois dans ma vision périphérique le barman perdre son sourire sain d'homme joyeux pour faire une moue de grand frère inquiet.

"-Julius, tu peut pas être tout le temps triste et malheureux comme ça, profites un peu de cette bonne raison de profiter, sinon ta vie va te sembler grise et fade, et tu devras attendre l'année prochaine.

-Ca te connais bien Charles, les sermons d'utilité publique. J'dois dire que j'ai jamais vraiment profité de ces... fêtes. C'est un excès pour un excès, et puis si le changement d'année avait résolu le moindre problème, ca se saurait..."

Je me prend une énorme claque. Charles commence à me parler fermement avec un accent qu'il ne prend que lorsqu'il essaie de se faire entendre.

"-Tu peux pas toujours penser aux problèmes Julius, t'est complètement à côté de la plaque. Le Nouvel An c'est justement une occasion pour oublier ses problèmes tu moments, tu comprends? Les gens ils en profitent pour se faire plaisir de manière simple, avec la famille, les amis, la bonne bouffe et la picole. Le but de cette bringue c'est de se détacher de tout les problèmes du Wasteland et se rappeler que le bonheur n'as pas été tué par les bombes.

-Tu...

-Julius, tu est scientifique enclavé et un des mecs les plus intelligents que je connaisse, mais tu n'est toujours pas capable de laisser tes problèmes au vestiaire et de comprendre des choses aussi simple que la bonne chair et le bonheur. Tu commence sincèrement à me taper sur les nerfs et ta mauvaise humeur fait partir les clients!"

Et Charles reprit sur un rire bien gras qui lui fit sautiller la bedaine. Je riait en coin en regardant cette homme rire de son propre rire qui faisait entrevoir sa canine entre ses grosses lèvres fendues en deux par des ondes sonores qui apportaient la joie à ses clients. Certains même se mirent à rire en le regardant. Je fis un tour sur mon tabouret de bar pour regarder la salle dans un énième espoir de saisir le truc.

Charles avait mis à l'entrée une pancarte avec un casier long d'école. Sur le papier on pouvait lire "laissez vos problèmes ici --->" et une corbeille pleine de petit papier attendait devant, accompagnée de son crayon à bois. Une manière pleine d'humour afin de montrer aux gens qu'ici "ils pourrons se détendre".

Ce qui me donna à réfléchir, c'est que ce casier était plein à ras bord. De papier tantôt griffonnés à la va-vite, de papier comportant une trilogie ou de papier comportant simplement un pénis pour seul caractère présent. Ces gens jouaient le jeu et laissaient effectivement leurs problèmes au vestiaire. Comme s’il espéraient s’en débarrasser juste le temps d’une soirée et de s’adonner au plaisir simple du partage. Et si la vie au final n’était faite que de ça ? Supporter les coups dur toute l’année et essayer d’améliorer son train de vie, pour au final oublier cette survie et en profiter pleinement une soirée ? Et si la vie de tout les jours n’était qu’une courbe sinusoïdale de période 3,1536x10⁷ Hz ? Et si c’était une rotation ou  tout les an on s’autorisait une boucle comme Mars le fait tout les 2 ans ? Je pense avoir saisi le truc.

Un homme se lève, monte sur la table, lève les bras au ciel et crie :




Tout le monde se met à siffler, crier, rire et applaudir. Je sentais la joie rentrer peu à peu dans mon coeur à voir tout ces gens remplis de joie pour un simple concept de temps. Tout le monde se lève et se remet à trinquer avec leurs verres entamés. Il se font tous la bise, même ceux qui ne se connaissent pas.

Tout le monde s’agite devant moi des tonnes des pas se font sous mes yeux, du bonheur se donne. Et moi je reste là assis, comme un con, le bar dans le dos et la bouteille de Nuka sur ma cuisse droite. Mon casque est posé sur le comptoir et la chaise semble plier sous mon poids qu’elle supporte péniblement depuis bientôt 4h. Je n’ose pas me prêter au jeu, je ne comprend même pas l’esprit des choses qui se déroulent devant moi.

Pour la première fois de la soirée, quelqu’un d’autre que Charles vient me parler. Une wastelandeuse, petite, rousse, yeux verts pétillants et tâche de rousseur sur les joue cachées par sa peau rougie à cause de l’alcool. Elle portait une simple tenue de géomètre avec un capuchon vert. Elle sentait la terre et le sable quand on s’approchait d’elle. En somme quelqu’un de normale.

Elle s’approche, vient à me droite, se met sur la pointe des pieds et vient m’embrasser sur la joue. Je  reste totalement immobile, ne comprenant pas tout de suite l’ampleur de ce qu’il m’arrive. Elle redescend ensuite à sa hauteur habituelle avant de me dire droit dans les yeux entre deux hics :

« Même si j’te connais pas, j’te souhaite… hic… une bonne année et qu’elle soit remplie de bonheur. »

Je reste bouche bée, cette fille normale et en sois plutôt mignonne vient me dire bonne année. Elle pourrait traîner avec tout les hommes de la terre, mais elle vient partager la joie de la fête à tout le monde, même ceux qui ne la comprennent pas. Ces gens sont-ils tous comme ça ? Le partage est-il comme ça partout ? Chez la CDA ? l’Enclave ? Dans tous les bars de la Louisiane ? Je me sens étrange, comme si un souffle naît en moi pendant que mes idées suivent leurs cours et que la minette s’en va avec sa démarche guillerette.

Je crois avoir enfin compris au fond de moi ce que tout cela représente enfin pour ces gens, et pour tout le monde.

Certaines personnes viennent me voir et me prennent des leurs bras en m’embrassant eux aussi. Je me laisse prendre au jeu et je leur rend la pareille, des sourires apparaissent sur mon visage et viennent gratifier ces gens d’un « Bonne année 2291 à toi aussi, bonne santé et que le bonheur soit sur toi. ». Je crois que mon image de gros dur en Futal Mécanique est tombée grâce à cette fille que j’ai perdu de vue. Je me lève de mon siège et croise le regard de Charles qui me lance un clin d’œil complice avant de me faire un signe de la main pour me dire d’aller m’amuser. Mains qui pour ma part furent prises par cette rousse avec laquelle la soirée fut magnifique.

J’ai passé le reste de la soirée avec Michell, Zachary et leur groupe d’amis qui profitent de la soirée pour « se voir une dernière fois en 2290 ». Rodrigo qui dansait sur la table et qui profitait de l’amabilité du patron pour s’amuser quand ils ne peuvent pas le faire les autres jours. Lucas qui est penché sur son assiette de brahmine car il doit reprendre sa caravane et partir ce soir pour le village de Prospérité. Isabelle qui fuit son mari trop agressif et qui profite de la nuit pour fuir son triste sort. Élisa qui traîne devant les toilettes de hommes et qui à fait son mois de Janvier ce soir. Bobby qui traîne devant le bar fixant le dos de sa cuillère pour oublier sa solitude qui n’est plus. Richard qui est maintenant au milieu de la salle, qui à laissé le massacre de sa famille au vestiaire et qui grâce aux gens s’est rendu compte que l’humanité avait des bons côtés. Zao qui était là pour dormir seulement mais qui à enlevé la main de son colt pour la mettre sur une bouteille de Whisky.

Et moi, qui viens de comprendre quelque chose aujourd’hui, enfin… l’année dernière.

Hors RolePlay:

Mon dieu, une année bien dur s’achève. Voilà l’état d’esprit du Cow-Boy, en ce jour du trente-et-un Décembre. John termina son année dans un bar miteux de la cité de Louisiane, c’est toujours mieux de fêter quelque chose dans un bar quelconque, en vrai, Red l’aurait fêté dans le bar dans le Quartier est de la Nouvelle Orléans, mais il s’en est retrouvé bannit à cause de Kim Soo Yong et de l’inconnu , ce bar aussi où il avait rencontrer Liam Marwen avant de finir bouffer partout par des goules et un bon poing dans la gueule avant d’aller en Prison, d’ailleurs le bagne était un séjour à vrai dire tranquille, casser de la pierre, discuter et dormir, était bien plus reposant que son quotidien risqué, en taule, le mercenaire savait très bien que la faucheuse ne pouvait pas venir lui prendre la vie, que dans les terres désolées, la mort peut frapper de partout. Mais cette soirée là, impossible, tous ceux qui étaient dans le bar semblait heureux et calme, sirotant la plupart une bonne bière et du Nuka-Cola. L’ancien raider lui était assit au fond du bar, avec un verre de whiskey. Le Cow Boy effectua un long bilan de son année.

-Exclusion du cercle pour avoir foutu la merde dedans, en ayant massacré plus de dix raiders
-Rencontre d’une petite raideuse de dix ans, environs. Un petit moment de repos.
-Le lendemain, rencontre avec une autre gosse (again and again) m’ayant foutu une taule pour m’y envoyer, quel jeu de mot, je m’impressionne
-Passage en prison durant je ne sais combien de temps, j’ai perdu la notion du temps à l’intérieur de ce bagne de merde
-Libération par L’enclave m’ayant recruté pour que j’élimine la Confrérie de L’Acier. Je suis enfin devenu mercenaire
-Je commence très rapidement mon boulot en allant traquer une escouade de plusieurs chevaliers ainsi que de deux paladins en faisant connaissance de mal pas de personne.
-Rencontre avec un armurier Super-mutant albinos, ça a été drôle quand j’ai battu en duel sa garde du corps ou je ne sais pas trop quoi.

Puis soudainement un homme gueula

BONNE ANNÉE, DU BONHEUR A TOUS POUR 2291 !

L’ancien taulard fut surprit, leva son verre, bu cul sec et pensa à haute voix ses résolutions pour 2291

-Détruire la Confrérie cette année, avec un peu de bol..
-Me procurer des armes encore plus puissantes.
-Et.. essayer de ce calmer avec les blessures, parce que là, encore un peu et j’y passais pour de bon haha !

Et après ses résolutions, le Cow Boy posa son chapeau sur sa face, posa les pieds sur la table et ferma les yeux..