Fallout RPG : Tales of the Wastes
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La guerre ne meurt jamais... En 2290, dans les terres désolées de la Nouvelle-Orléans, plusieurs factions s'affrontent pour le contrôle de la région... Qui serez-vous ?
 
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Prélude à la légende. [Stats et fiche]

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MessageSujet: Prélude à la légende. [Stats et fiche] Prélude à la légende. [Stats et fiche] Icon_minitime1Mar 1 Nov - 1:46
CARACTÉRISTIQUES (40 points)


Les mentions VERTES indiquent les bonus/malus actuels donnés par les radiations (Voir Barre Radioactive).



STRENGTH :4 + 2 = 6
PERCEPTION :6
ENDURANCE :4
CHARISMA :6
INTELLIGENCE :7 - 2 = 5
AGILITY :9
LUCK :4


COMPÉTENCES (200 points + points de départ)

Armes légères :52
Armes lourdes :13
Armes blanches :52
Corps à corps :8
Discrétion :42
Intimidation :10
Mécanique :20
Médecine :20
Négociation :30
Science :14
Physique :32
Pilotage :12
Projectiles :8
Survie :50
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Invité
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MessageSujet: Re: Prélude à la légende. [Stats et fiche] Prélude à la légende. [Stats et fiche] Icon_minitime1Dim 11 Juin - 15:31
Une Aube paisible


Aucun nuage ne zébraient le ciel ce matin là, et pourtant Dieu seul savait à quel point c'était rare ! Entre les bourrasques, les orages de radiations et parfois même les tornades, on pouvait sans aucune honte affirmer que ce côté du Texas était l'une, sinon la zone la moins calme de tout le continent.
Cette magnifique journée fut l'occasion pour lui de sortir de son trou et de partir en chasse de quelque aliments de premier choix. Après plusieurs heures de pérégrination et de vadrouillage, il tomba enfin sur la perle rare, la rose parmi les orties.
Il renifla plusieurs fois la nourriture qu'il venait de trouver. Quelle chance il avait de découvrir un fruit mutant au beau milieu de nulle part, alors qu'aucun arbre fruitier ne se trouvait dans les environs ! Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas croquer dans un de ces mets juteux... Son petit cerveau reconstitua avec difficulté le souvenir que l'odeur appétissante du fruit lui rappelait.
Il était jeune à cette époque là, il venait tout juste d'être sevré. Oui, c'était un de ses premiers repas consistants et c'est sa mère qui le lui avait emmené. Il eut un soubresaut de plaisir en se remémorant le goût qu'avait eu le fruit, sucré et puissant. Mais il se retint pourtant de se saisir de celui qui se trouvait devant lui. C'était trop étrange et trop simple. Il était de nature méfiante et peureuse, aussi examina t-il bien les alentours.
Après plusieurs tours et retours, et jugeant que rien ne pourrait mal se terminer, le Rataupe se saisit enfin de l'aliment à l'aide de ses dents. Il le tira vers lui, mais le fruit semblait relié et ne voulait pas céder. Il força un peu plus, poussant sur ses pattes arrière. Finalement le lien se brisa, libérant ainsi le fruit et ce qui l'accompagnait. La corde fila et siffla au vent, enserrant le cou de l'animal dans un bruit sec. Ce dernier émit un son strident avant que le lien ne lui coupe totalement la respiration et lui brise la nuque. Ses jambes ne le supportèrent plus et il tomba au sol. Le Rataupe ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il suffoquait et cherchait son air en vain. Que s'était il passé ? Pourquoi ses jambes ne l'écoutait elles plus ? Pourquoi ne pouvait il plus respirer ? Il voulait sortir, s'enfuir de cette mélasse, de ce piège infâme... Mais rien n'y fit. Peu à peu, un voile sombre recouvrit son regard. Il sentit une grande quiétude l'envahir, comme si on lui retirait un poids incroyable, un fardeau insoutenable. Il sentit qu'on lui retirait sa Vie. Il croqua dans le fruit avant de rendre l'âme et mourut heureux. Son goût n'avait pas changé... Le même que celui présent dans sa mémoire d'enfant.

Il était surprit par le changement soudain de la fillette. Elle était passée presque en un instant de jeune fille naïve et innocente à une femme adulte et maîtresse de ses actes et pensées. C'était donc ça la puissance de ce qu'on appelait les sentiments ? Quel étrange chimie que ces choses là ! Ils pouvaient tout aussi bien vous rendre faibles et impuissants ou alors vous transformer en véritables bêtes sauvages sans une once de pitié ou de regret. Enfin, ce qui lui plaisait le plus chez la Luminescente désormais était surtout qu'elle ne semblait plus être atteinte par toutes les pensées et états d'âme que lui considérait comme « faibles ». La tristesse, la peine, le désespoir... Tout avait bel et bien disparut d'elle. La lueur verte le sentait aussi nettement qu'il pouvait la voir. C'était inscrit dans sa posture, dans son regard. Dans son... aura.
Mais quand bien même, elle restait toujours incroyablement silencieuse. Elle semblait toujours ressasser le souvenir de sa Mort et de celle de ses parents. Igniculus ne comprenait pas. Pourquoi penser à tous cela ? Pourquoi perdre son temps à regretter pareilles scènes, à ressasser pareils sensations ? Perte de temps, d’énergie et d'esprit qu'étaient toutes ces choses ! Mais, d'un autre côté, il était difficile pour lui de comprendre pleinement de quoi il retournait. Après tout, il n'avait pas de père. Pas de mère. Pas de famille. Il était né seul, sans l'aide de personne. Ou peut-être celle de Dawn. Etait il son fils dans ce cas ? Avaient ils un lien de parenté, de sang ? Pourtant, l'orbe fluorescent n’éprouvait aucun sentiments, aucune trace et aucune once de ce que les Humains nommaient « amour » envers son hôtesse. Seul son instinct de survie guidait sa vie et l'incitait à garder la Goule intacte. Il ne ressentait pas de pareil état d'âme... ou alors si. Il y avait peut-être bien des sentiments Humains qu'il éprouvait... La colère. La haine. La soif de sang. Oui, ça il le ressentait clairement et à chaque instant.
Pourquoi n'avait il pas le droit à un corps matériel lui aussi ? Il pourrait assouvir la moindre de ses envies de cette façon ! Quel goût avaient donc les choses de ce monde ? Quelle sensation éprouvait on quand on découpait de la chair avec ses dents ? Pourquoi les gens ne touchaient ils jamais le feu ? Qu'était-ce que la douleur qu'on éprouvait quand on se faisait tirer dessus ? Il avait mainte fois posé ces questions ainsi que bien d'autre à la fillette, mais jamais il ne comprit ses réponses. « Ca fait du bien, ça fait mal, c'est agréable, désagréable », mais que signifiaient tous ces mots ? Que voulaient ils dire ? Que faisaient ils ressentirent ?

Le Foyer luminescent regardait avec neutralité le Soleil se lever. De même, qu'était-ce que cette chose là ? De cette distance, on pouvait aisément le targuer de gardien et de protecteur. Une sorte d'auréole bénie, surveillant et veillant à jamais sur les êtres mortels. Et pourtant, d'après Dawn, le Soleil était une boule de flamme incandescente brûlant d'une chaleur inimaginable à des millions et des millions de kilomètres. Une source d'énergie brute, destructrice. Alors quoi ? Etait-ce un démon ou bien un ange ? Etait-ce un créateur ou un destructeur ? Etait-il possible qu'il fusse les deux à la fois ?
Un grognement le sortit de sa rêverie. La petite était en train de se réveiller. Enfin ! Une nuit entière passée à regarder à droite et à gauche si un potentiel ennemi se pointait et sans partenaire avec qui parler c'était long et chiant. Même si, au final, c'est comme cela que se passaient toute ses nuits, à lui...

Elle émergea d'un sommeil tortueux, presque douloureux. Au dessus d'elle, immobile telle une vigie, inerte à la manière d'un gardien de lumière, son nouveau compagnon observait le feu incandescent de l'astre solaire avec une quiétude anormale quant on connaissait le personnage. Et pourtant, chaque jour c'était le même cinéma, la même scène qui se jouait sous les yeux de l'enfant.
Une nuit fatigante, un repos épuisant et un réveil éreintant, illuminé par la vision d'une lueur en observant une autre.

- Encore en train de regarder le levé du Soleil, commença la gamine en baillant. On finit vite par s'y habituer, au final...
- T'as sans doute raison, mais ce n'est pas mon cas, non.
- Pour l'instant. Viendra un jour où tu t'en fichera pas mal.
- Il me ressemble, tu ne trouve pas ? Sauf que lui est d'un jaune pétant et pas moi.

La Goule se leva péniblement et s'étira, faisant craquer ses jeunes os au vent. Elle jeta un regard à l'orbe orangé au loin puis au verdâtre juste à côté d'elle. Elle bailla une nouvelle fois avant de prendre la parole.

- Tu sais, le Soleil à plusieurs teintes. Il peut aller du jaune-blanc jusqu'à un rouge plutôt exotique.
- Et il fait aussi le vert atomique?
- Je ne pense pas, non, répondit Dawn en secouant la tête.
- Donc ça veut dire que je suis unique ?
- Ah ca pour l'être...

Elle avait mal dormi. Non seulement pioncer à même le sol rêche et aride du désert Texan n'était pas tout confort, mais si en plus elle faisait des cauchemars... Pourtant jamais elle ne se souvenait de ce dont elle rêvait. Elle savait juste que la plupart du temps c'était horrible, et ça lui laissait l'esprit brumeux et fatigué au réveil. Enfin, c'était normal que de pareils rêves la hantent chaque nuits, chaque jours... Après tout cela ne faisait qu'un petit mois que tout était arrivé. Le meurtre de ses parents. Le remplacement de sa mère par un Synthétique... Sa Mort. Sa Renaissance. Tant d’événements si brutaux et violents en l'espace d'une ou deux journée seulement... Mais étrangement, Dawn se sentait plus forte. Plus solide. Plus brûlante aussi, son objectif ancré dans son cerveau et son esprit.
Oui, elle avait changé. Drastiquement. Elle ne pouvait plus pleurer et ressentait avec grande peine les émotions les plus tristes et les plus Humaines. D'un certains sens, elle devenait de plus en plus comme un animal... Ou comme une machine ? Non. Elle se transformait en ce dont elle avait besoin. Ce qu'il fallait pour atteindre son objectif sans faillir, sans fléchir. Elle changeait, et ce n'est pas une femme qu'elle devenait. Non, c'était un monstre. Aussi bien physiquement que mentalement.

La jeune fille ponça le fil de son épée à l'aide de la pierre à aiguiser qu'elle avait prise et vérifia l'état de Rapace noir. Il était temps de jeter un coup d’œil au collet qu'elle avait posé la veille. Elle allait pouvoir vérifier par la même occasion si ce que sa mère lui avait apprit lui avait survécut...
C'est sous une chaleur insoutenable qu'elle atteignit finalement l'endroit où elle avait déployé son piège : un petit arbrisseau tout sec qui résistait tant bien que mal à la chaleur Texane. La Goule avait remarqué plus tôt plusieurs trous de Rataupes dans les environs et avait calculé plus ou moins avec exactitude l'emplacement idéal pour poser son piège. Quand elle arriva devant l'arbre elle put constater avec satisfaction qu'une bête s'était bien empêtrée dans le collet, le fruit mutant en guise de leurre encore coincé dans la bouche.
Elle regarda un instant la bête avant de la libérer. C'était un Rataupe adulte, assez gros et bien charnu. On pouvait lire la surprise dans son regard, et la bave qui écumait de sa gueule attestait du bon fonctionnement du piège de la gamine. En regardant plus attentivement la bestiole, Dawn remarqua quelque chose au fond de ses yeux morts... Comme une sorte de quiétude, de paix. De bonheur, même. Elle balayait cette idée d'un revers de main ; depuis quand les animaux étaient-ils capables de tels sentiments ?
L'orpheline défit le piège avec aisance et repartit avec son butin vers son campement afin de le préparer pour midi. Elle comptait aussi prendre son petit déjeuner car son ventre commençait à la gronder. Son estomac fut rassasier lorsqu'elle ingurgita un des fruit mutant qu'elle avait cueillit. Son petit corps ne demandait pas grand chose pour être satisfait.
Elle commença enfin à vider le Rataupe et à la découper proprement afin de pouvoir le manger lorsque le Soleil serait à son zénith. Malheureusement pour la jeune fille, elle ne savait pas exactement comment vider l'animal. Elle n'avait que très peu de fois observé sa mère le faire, trouvant cette pratique écœurante à l'époque. Désormais la chose ne lui faisait presque plus rien. Pas de boule au cœur, pas d'envie de vomir, rien. Elle était passée par bien pire que cela, après tout... Igniculus lui, s'amusait du sang qui giclait ici et là, tentant même de le boire à plusieurs reprise, en vain. La Luminescente se posait toujours des questions quant à la nature du petit orbe de radiation. Elle ne pouvait nier la bizarrerie de la chose et encore moins la chose en elle même tant elle parlait beaucoup. Mais d'un autre côté, Dawn remerciait le Ciel de lui avoir accordé cet ami. Ce partenaire. Même si elle ignorait tout de lui, d'où il venait et pourquoi, elle s'en moquait au final. Cette petite sphère, autrefois un Chat fluorescent, l'avait sauver de la Mort. Plus incroyable que cela, en fait, il l'avait ramené à la vie. La gamine n'était peut-être pas vieille du haut de ses dix ans, mais elle n'était pas non plus stupide au point de l'ignorer. Elle devait sa Vie à Igniculus. Ou plutôt sa seconde Vie. Ca, mais aussi sa vengeance. C'était grâce à lui qu'elle pouvait maintenant venger sa famille et tuer sa meurtrière. Sa mère...
Après avoir terminé sa besogne et avoir gaspiller une grosse partie de la viande par manque de connaissance pratique, elle se prépara à partir.

Les gens de son village n'avaient pas put l'aider et l'aiguiller quant à la direction qu'avant bien put prendre sa Némésis en partant. Ces incapables n'avaient rien vus, rien dit, et rien entendu. « De vrais Singes que ces imbéciles. » pensa la petite fille, amère. Ses pérégrinations auprès des autres villages et villes dans les environs n'avaient pas donné grand chose non plus, et elle se maudissait d'avoir passé plus d'un mois à tourner en rond.
Elle avait donc décidé de rediriger ses recherches sur la ville de Los, celle là même où elle fut contaminée par le virus du FEV ainsi qu'une surdose de radiation. L'endroit où elle rencontra pour la première fois une Goule ainsi qu'une sorte de Mutant verdâtre. Le lieu où l'avait guidé la forme noire lorsqu'elle recherchait sa mère. Elle repensa un instant à cette forme noire... De même, qu'était-ce que cette chose là ? Pourquoi l'avait elle guidée jusqu'à cet abri, caché sous la ville de Los ? Avait elle tout prévus ? Tout planifié ? Etait-ce au final de sa faute si tout était partit de travers ? Et cette voix horrible qui lui avait ordonné de tirer sur le monstre... à qui appartenait elle, bon sang ? Plus Dawn y pensait et plus elle croyait devenir folle à lier. De toute manière c'était soit cela, soit quelqu'un s'amusait avec elle. On lui jouait une terrible farce, un jeu dans lequel elle ne serait qu'un pion. Qu'une espèce de marionnette. Etait-ce l’œuvre de ce Dieu dont parlait parfois papa ? Elle éprouva une légère douleur au cœur en repensant à lui. Tout était bien loin à présent, partit et scellé à jamais. Mais Okabe lui avait apprit quelque chose concernant les gens qu'on aimait. Il avait dit un jour à sa fille que, quoi qu'il arrive, les êtres aimés restent toujours proches. Ils restent à jamais dans le cœur et dans l'âme. Mais alors pourquoi Dawn ne ressentait elle plus rien dans son coeur? Pourquoi la seule chose que voyait désormais son âme était la vengeance et le sang ? Son père lui avait il mentit ?

C'est en prenant son temps qu'elle arriva finalement en face de la ville de Los, caractérisée par son énorme pont en guise d'entrée. C'était juste après celui ci qu'elle avait vu pour la première fois un zombie, la nuit de son infection. Ou plutôt ce qu'elle avait qualifié de tel à cet instant. Quelle ironie qu'elle en soit devenue une entre temps... Peut-être que si elle recroiserait ce « Bibotas » -ou quoique que ce fut- ce dernier se moquerait d'elle et de ce qu'elle était devenue. Dans un sens, elle l'aurait bien mérité. Ca lui apprendrait à ne pas être suffisamment ouverte d'esprit.
Elle entama sa progression en marchant lentement. C'était un luxe qu'elle ne s'était pas offert lors de sa première visite. Il avait fait nuit noir et elle ne pouvait donc pas voir la profondeur du précipice, ou ce qu'il se trouvait en dessous. Là, elle avait une pleine vue.
Los était en fait une sorte de presqu'île, baignée par la mer et le Soleil côtier. L'astre se reflétait dans les eaux sombres, agissant comme tout autant de petits flashs lumineux aux yeux de la Luminescente. Différent oiseaux d'un blanc sale volaient en large groupe autour de la ville. L'air venant de l'Océan, fort et doux à la fois, caressa ses cheveux verts fluorescent et flatta son nez de ses effluves marines. C'était très agréable et la gamine aurait put passer sa journée entière ici, à contempler la mer et à se délecter du bruit des vagues se cassants sur les rochers dans une musique rassurante, reposante.
De même, Igniculus observa ce spectacle avec une fascination enfantine. C'était la première fois que ces deux là voyaient la mer, autant vous dire que l'effet qu'elle leur fit étaient pour le moins grandiose ! La petite lueur virevolta en dessous du grand pont de bois, s'approchant de l'eau en contrebas, plongeant en dessous, ressortant à l'air libre. Il s'amusait comme le gosse qu'il était. Mais Dawn put tout de même lire un soupçon d'amertume dans son regard, comme si quelque chose lui manquait. Comme s'il n'était pas pleinement satisfait, conquis. Mais bientôt la réalité de sa quête la rattrapa aussi vite qu'elle passa le pont.
De jour, il n'était plus si grand ou impressionnant que de nuit. Ou était-ce parce que la Goule avait changée physiquement et mentalement que cela lui donnait cette impression?
Elle ne retrouva pas l'homme nécrosé qui l'avait surprise cette nuit là lorsque, pour la première fois, elle pénétra dans la ville. Personne n'avait l'air de garder l'entrée de jour, si ce n'est quelque Mouettes au regard scrutateur et au rire saccadé, et elle put se balader sans soucie et sans que quiconque ne l’importune. Par contre, elle sursauta en voyant une Goule en pleine ville. Ainsi « Bibitos » -quel nom ridicule, soit dit en passant!- n'était pas le seul à vivre ici ? Cette dernière, en voyant la Luminescente, rebroussa chemin en évitant son regard. Comme si elle cherchait à fuir la Peste, le Choléra... La Mort.
Quoi ? Elles étaient presque pareille, pourtant... Et l'une comme l'autre nécrosées tout autant.
Elle vit au loin ce qui lui semblait être une vieille taverne sur laquelle était justement accrochée une pancarte avec l'inscription « bar » taillée au couteau dessus. C'était sans doute le meilleur moyen d'obtenir le renseignement qu'elle cherchait, aussi s'y précipita t-elle. Lorsqu'elle poussa les deux battants de la porte, tout les regards se tournèrent vers elle. Il n'y avait ici que des Goules, ou presque, et seulement un ou deux individus esseulés à une table et sirotant une boisson alcoolisée étaient pour ainsi dire « normaux ». Dawn ne savait pas trop quoi en penser. Elle n'avait fait la connaissance de ces êtres putréfiés que depuis un mois, et voilà qu'elle en croisait plein en l'espace d'une journée. Elle comprit finalement que Los n'était en fait composée que de Goules. Une ville habitée par des zombies, des gens d'avant guerre. Des Humains qui avaient sans doute connus la paix et l'harmonie. Des êtres qui, autrefois, se considéraient amis, proches, frères.
La Goule se résigna lorsqu'elle s'entendit prononcer cette appellation. Elle en était un, maintenant, de zombie. Il fallait qu'elle s'y habitue... Et qu'elle le comprenne. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Etait-ce une tare, un handicap avec lequel jouer et se protéger, ou cacher ? Ou était-ce une force, une supériorité que l'ont pouvait brandir et vanter ?
Tout le monde détourna le regard presque immédiatement alors qu'elle entrait dans la pièce, comme s'ils avaient peur d'elle... Etait-ce à cause de la couleur de sa peau ? Elle put même en voir un ou deux s'échapper par une entrée différente. On n'aimait pas les gens qui brillaient, ici ? Etrange... Pourquoi ce choix, cette opposition, alors que tout le monde ici n'était que nécrose et absolution ? Pourquoi ne pas accepter quelqu'un de plus lumineux que soit alors que l'on pourrissait soit même déjà ? Dawn ne comprenait pas. Elle ne comprenait plus ces notions. Au final, tous étaient égaux. Tous revenaient au même. Des enfants perdus. Des êtres sans buts. Des gens sans fougue et dénués d'objectifs autre que leur propre survie.

« Qu'est-ce que... Hey toi, fiche moi le camp ! On veut pas de sauvage, ici ! »

L'orpheline tourna la tête. C'était le barman qui venait de hurler, s'apercevant que le silence venait de tomber soudainement sur son bar. Son regard avait quelque chose d’agressif, mais il n'était pas très convainquant. On pouvait clairement y lire la peur. Bien entendu, lui aussi arborait ce teint si savamment putréfié propre à la ville de Los.

« Tout ce que je veux c'est que vous répondiez à mes questions. J'en ais pour pas longtemps, après je me casserais de ce trou à Rat. » dit elle en jaugeant plus encore la taverne.

Ce n'était pas la première fois qu'on la traitait ainsi, aussi savait elle plus ou moins s'y prendre pour gérer ce genre de scènes convenablement. Bien que sa situation n'avait changée que depuis un mois, elle avait déjà compris ce que cela impliquait socialement. Mais sa subite maturité ne pouvait contenir tout le manque de tact de sa jeunesse. Et puis, c'était la première fois que quelqu'un avait peur d'elle à ce point là, et ce bien qu'elle soit habituée maintenant à être repoussée comme un déchet.

- Tu te fous de ma gueule, luminescente ? Dégagez moi ça d'mon bistrot! Invectiva la vieille Goule en caressant le manche de son fusil scié caché sous le comptoir.
- Une volée de balle et on en parle plus. Je l'aurais dis plus tôt si je l'avais su, commenta froidement l'orbe de radiation.

Se soumettant aux ordres que leur patron venait d'aboyer, deux malabars décharnés s'avancèrent d'un pas enhardit vers la jeune fille. Leurs rapides foulées, habituées à ce genre de pratique, ralentirent pourtant à mi parcours. Le vieil homme caché derrière son comptoir n'était apparemment pas le seul à se pisser dessus.
Ses doigt effleurèrent fébrilement la crosse de Rapace noir, attentifs qu'ils étaient aux suggestions sauvages d'Igniculus ainsi qu'à son propre instinct de survie. S'ils la touchaient, elle dégainerait.
En évaluant rapidement la situation, les regards apeurés tournés vers elle, le nombre de personne dans la pièce et le fait qu'ils soient tous ou presque armés, la jeune fille se rendit compte de la stupidité de l'action qu'elle avait en tête. Ainsi que de ses répercussions. Aussi se laissa t-elle faire lorsque les immenses mains se refermèrent sur elles -avec une précaution relative, cela dit- et l'expulsèrent dehors. Mais pas un instant son pouce ne quitta le chien de son revolver.
C'est sous un fond sonore d'insultes et d'explicites mises en garde que la porte du rad se ferma en claquant. Elle maudit au fond d'elle même tout ces imbéciles, la main toujours posée sur son revolver et frôlant sa gâchette avec précaution.

« Ce n'est pas comme ça que tu imaginais tes recherches, n'est-ce pas ? Commenta son compagnon après avoir exprimé sa rage d'avoir été foutu dehors. C'est maintenant comme cela que le monde te voit. Un monstre, un paria. Même parmi ceux auxquels tu ressembles tu n'es pas admise. La solution est pourtant simple ; le lâcher prise. Abandonne ton passé et amuse toi ! Deviens le cauchemar de ces hommes sans lois ! Tu es déjà morte une fois, mais ton avenir n'est pas mort avec toi. Tu les a vus toi même, ces changements qui s'opèrent dans ton corps et ton esprit. Ton destin est d'être l'horreur, le sarin, le malheur. Je sais très bien que tu as compris. Tu es devenu monstre, alors tu dois devenir la Mort et la Peur. Voila ce que ça signifie. »

Une sueur froide perla sur le front de Dawn tandis que ses doigts serrèrent plus encore la crosse de son arme. Comment un discours aussi simple et stupide pouvait la mettre dans cet état ? De violentes pulsions venant de sa poitrine la fit se plier en deux. Elle avait soudain soif de sang. Plus particulièrement de celui des personnes présentes dans le bar. Une irrépressible envie de donner un coup de pied dans la porte et d'entrer en tirant sur tout ce qui bouge avait verrouillé son cerveau. L'enfant à la peau déchirée luttait de toute ses forces contre ces sensations animales qui la faisait mettre un genoux à terre, sous le regard hilare de la sphère flottante. Celui ci changea de forme, dessinant un rictus malsain aux commissures de ce qui lui servait de bouche.

« Saisit toi de ton arme. » lui murmura t-il doucement comme on le fait avec un enfant, ce qui était le cas au final. Elle obéie froidement et saisit son arme d'une main ferme et sûre, sans la retirer de son holster. Un regard haineux, triste et sombre, comme venu d'un autre monde, était figé dans ses yeux tandis qu'elle se redressait et avançait vers la porte avec conviction.
Mais lorsque sa main rencontra la poignée et en saisit de nouveau la tiédeur, une voix derrière elle l'arrêta. Une voix rauque et grave. Une voix de Goule.

- C'est pas comme cela que tu te fera des amis, petite.
- C'est pas mon intention, répondit l'orpheline à brûle-pourpoint, sans même se retourner. Mêlez vous de ce qui vous regarde.

Sa colère et son agacement augmenta à cause de cet aparté, en échange de quoi la lueur sombre de ses pupilles disparue petit à petit. L’interaction lui avait remit les pieds sur terre et avait calmé ses esprits. Pourtant, de nouveau elle voulut entrer et de nouveau on l'interrompit. Sauf que ce ne fut pas une voix mais bien un geste qui l'arrêta cette fois ci. Une main dégarnie et ridée s'était posée sur son épaule avec manque de tact, presque avec véhémence.
La Luminescente fit volte face d'une pirouette tout en dégainant et armant le Rapace noir. A la vue des serres de ce drôle d'oiseau, l'homme putréfié leva immédiatement les mains en l'air tout en accueillant celle qui le menaçait d'un sourire équivoque. C'était presque un gloussement qui sortit du fond de sa gorge, mais la fillette n'en était pas sûre.
Il était paré d'un costume noir un peu usé et cousu de pièces de cuir à certains endroits, sans doute qu'il était plus vieux encore que la petite Salicyl. Sur sa tête trônait un béret qui masquait ses quelque touffes de cheveux très sombres et couvrait ses yeux d'ombre, mais Dawn put clairement deviner qu'ils étaient aussi noir que la nuit. Pas très grand ni très costaud, il ne paraissait pourtant pas frêle pour autant. Il avait dû casser plus d'une gueule en son temps.
Igniculus le toisait de bas en haut, dans tout les sens et toute les postures, avec un regard mauvais affiché sur sa face sphérique. De toute évidence, il n'appréciait pas que l'étranger ait empêché son hôtesse de commettre plusieurs meurtres consécutifs. La jeune fille put déjà prédire que son orbe d'ami ne pourrait jamais trouver cette Goule là sympathique.

- Eh bien maintenant ça me regarde, sourit il, fier de sa blague.
- Un bon conseil, bute le sans faire d'histoire. C'est un trou à demeurés ici, y'en a marre.

Elle scrutait l'homme d'un œil alerte. Rien chez lui n'évoquait l’agressivité ou la malhonnêteté. Au fond d'elle, elle savait qu'il ne lui voulait pas de mal, que c'était juste un simplet un peu curieux. Un « trop bon, trop con », comme aurait put le nommer Igniculus. Il était là, planté comme un piquet, à exposer ses dents gâtées par les ans et pourries par les radiations, à la regarder le menacer d'une arme. Il lui rappelait étrangement quelqu'un...

- Ecoutez, je n'ai pas vraiment le temps pour ce genre de jeu, dit elle en baissant son arme après un moment. J'ai d'autre Chat à fouetter.
- 'Faut pas leur en vouloir, tu sais, répondit l'homme en désignant la taverne d'un coup de tête. Les Goules qui brillent ne sont jamais très amicales, en général. Ils ont peur de tourner fou à ton contact. Et puis, p'tete que j'peux t'aider à les trouver, ces Chats.

Bien qu'elle ne comprit pas vraiment le sens de ses premières phrases, une lueur traversa le regard de la fillette. Elle se rendit compte que ce zombie là était sans doute plus enclin à l'aider que ses comparses. C'est en sortant prestement le dessin qu'elle avait fait pour sa mère quand elle avait 6 ans et en l'exposant devant l'homme qu'elle décida de commencer les explications. La petite Lumière entama par ce qui était pour elle le commencement de sa fin : la fugue.


Le temps se faisait clément et le ciel était beau et pur, aujourd'hui.
Les Mouettes mutées, aisément portées par le vent marin, piaillaient avec force et ne se gênaient pas pour chaparder le déjeuner que les passants tenaient pourtant fermement dans leurs mains. On entendait souvent les copieux jurons qui leur étaient adressés suite à leur larcins, parfois même une balle ou deux sifflait après les insultes. Les victimes de ces vols à la volée étaient souvent les mêmes : des gens de passage, non initiés au traitement charognard et indiscipliné des volatiles autochtones. Mais ce ne sont pas les Mouettes et autre Goélands qui étaient au centre de sa curiosité, ce jour ci, mais plutôt leur proies. En particulier l'une d'entre elle.
L'homme grattait le testicule qui le démangeait lorsqu'il l'avait vue traverser le large pont de bois menant à la ville, sans que celle ci ne le remarque lui. Ce n'était pas très compliqué, à vrai dire, la discrétion étant comme une seconde nature chez lui. C'était l'inverse pour la femme qu'il s'était mit à suivre : brillante comme un Soleil de jade. Difficile de faire plus remarquable. La petite arborait de longs cheveux bouclés d'une couleur radioactive, une peau nécrosée tout comme la sienne mais d'un teint plus verdâtre ainsi que des yeux d'émeraude pénétrants. Parée d'un long manteau sombre, d'une épée ridiculement trop grande pour elle ainsi que de ce qui semblait être un Magnum .44 à première vue, elle ressemblait à un version miniaturisée et goulifié d'un mercenaire du Dimanche. Lui savait que la taille d'une Goule n'avait en général pas grand chose à voir avec son âge, le processus de vieillissement se ralentissant considérablement lors de ce changement drastique. Aussi supposa t-il donc que celle ci devait être bien plus âgée que ce qu'elle laissait paraître.
« Qu'est-ce qu'une Luminescente vient foutre ici ? » se demanda t-il en rajustant son béret. « Est-elle au courant de ce que les gens pensent des Goules brillantes dans ce bled ? ». Elle n'en avait pas l'air, en tout cas, étant donné la surprise qu'il captura furtivement dans le regard de la fillette lorsqu'elle vit un habitant fuir à sa vue. Cette observation lui permit d'arriver à une déduction, une supposition ; celles que la Goule verte n'était sans doute pas si âgée que cela. Ou alors c'était une étrangère à la région.
L'inscription au couteau taillée sur la pancarte du bar de Mike attira l'attention de la gamine, qui pénétra donc à l'intérieur du bâtiment. Cela le fit sourire. Il sortit une cigarette de sa poche intérieure et l'alluma rapidement, conscient qu'il n'aurait sans doute pas le temps de la fumer entièrement. La suite le lui prouva.
On éjecta avec force invectives et aboiements la petite du bâtiment sans même une once de douceur, ce qui pourtant aurait été attendu pour quelqu'un de si chétif. C'est en jetant sa clope qu'il commença son petit jeu. Il aimait s'amuser et jouer avec les gens. Les jauger, les sonder. Apprendre d'eux, mais surtout leur apprendre en retour.
Son plaisir se mua pourtant au fur et à mesure que la conversation avançait. Et c'est lorsqu'elle pointa un dessin de fillette sous son nez qu'il comprit. Et qu'il chancela. Ce ne pouvait qu'être la petit Salicyl, celle la même qui avait perdu ses parents. Les explications de l'orpheline n'étaient plus d'aucune utilités désormais, cependant il la laissa faire. Ne serait-ce pour qu'elle puisse se confier et se purger de ce fardeau. Mais également afin que lui gagne de temps. Qu'il rassemble ses idées et ses sentiments. Ce n'était jamais chose aisée que d'assumer la responsabilité de ses actes. Après tout, c'était de sa faute si la gamine s'était enfuit dans l'ancien abri sous la ville. C'était sa faute si elle avait prit une bonne dose de rad' dans la tronche. C'était sa faute, encore, qu'elle se soit sans doute faite infectée par le FEV qui y était présent. Mais la culpabilité l'avait jusque là épargné, d'abord parce qu'il n'était pas au courant de la transformation de la jeune fille -incroyablement rapide, soit dit en passant, ce qui confirmait sa théorie sur le FEV- mais aussi parce qu'il n'avait pas eu l'occasion de voir le résultat de sa faute de ses propre yeux. Maintenant que c'était le cas, il se sentait affreusement mal. Comme s'il était l'origine de tout ses maux.
L'homme avait décidé de la suivre à l'instant même où il comprit qui elle était. D'une certaine manière, il en avait le devoir. Désormais, cette petite serait son phare et sa lumière, sa chaleur et son foyer. Il le savait.
L'orpheline ne s'étala pas sur ses péripéties. Plus étrange encore, aucune larme ne perla sur ses pommettes alors qu'elle décrivait brièvement sa situation, pas plus que la tristesse ne modifia le timbre de sa voix. C'était comme si elle avait terminé son deuil depuis bien longtemps, ou encore qu'elle était complètement étrangère à l'histoire tragique qui était la sienne. En réalité, elle n'évoqua aucun lien de parenté, aucune émotions, aucun détail. Tout dans son récit était froid et secret. Mais l'homme en costume connaissait l'histoire. Il en combla les trous.

- Cette femme est celle qui à volé ma vie, voilà pourquoi je cherche à la trouver, conclut elle en le regardant dans les yeux.
- Tu veux te venger ? N'y à t-il pas plus important à faire maintenant ? Tu ne désire pas profiter de la seconde chance qui t'es offerte ? Asséna la Goule en lui rendant son regard.

Cela n'eut pour seul effet que de faire soupirer l'enfant, de toute évidence fatigué d'avoir exposé les éléments clefs de ses mésaventures pour rien. Elle tourna les talons sans un mot, s'apprêtant à partir. De toute évidence, ce bon monsieur n'avait rien à lui apprendre hormis des absurdités sur la futilité de la vengeance et quelque optimistes leçons de morale.
La main de l'étranger se posa de nouveau sur son épaule afin de la retenir et lui faire comprendre que ce n'était pas fini. Ce n'est pourtant pas ce qu'elle comprit et elle s'esquiva en repoussant d'une rapide claque le membre trop familier.

- Je vous déconseille de refaire ça, lança t-elle, hargneuse comme un petit roquet.
- Du calme, je ne voulais pas te faire peur. Je peux t'aider, dit il lorsqu'il comprit que son précédent discours n'aurait jamais aucun résultat. Je ne sais pas où se trouve cette dame, mais j'ai été chasseur de prime autrefois. J'ai encore quelque contacts dans le milieu.

Un sourcil de surprise et d'appréhension se leva sur le visage de la fillette. De toute évidence, elle ne semblait pas comprendre pourquoi il voulait tellement s'impliquer dans sa quête. Pas plus qu'elle ne semblait lui accorder sa confiance non plus, mais cela était compréhensible.

- Ce mec, je ne l'aime pas. Ce n'est pas ton cas ?
- Et pourquoi devrais-je vous croire ?

Plutôt que de se chercher de piètres excuses ou, pire encore, d'inventer un mensonge qu'il ne pourrait assumer, il décida de rester fidèle à lui même. Il lui déballait ses raisons avec une franchise sûre, confiante. Celle qu'on éprouve et qu'on exprime lorsqu'on parle avec un ami.

« Je connais ton histoire, Dawn Salicyl. Je sais ce qui s'est produit il y à un mois de cela. Je sais que tout cela est bien plus proche de toi que ce que tu à bien voulus me raconter. Et, quelque part, je me considère responsable d'une partie de tes maux et de tes souffrances. Je veux t'aider parce que je sais qui tu es et que j'estime être garant de ta sécurité, ainsi que d'une partie de ton fardeau. »

La fillette ne semblait pas tout saisir de ce qu'il venait de dire, c'est en tout cas ce que laissait transparaître son visage. Mais il vit dans ses yeux qu'elle avait comprit l'essentiel.

- Son haleine putride est rance et je ne lui fais pas confiance.
- Vous me demandez de vous faire confiance et de vous laisser me suivre mais vous ne m'avez même pas donné votre nom. Pourtant vous connaissez le mien.
- Tu ne m'as pas reconnus ? Demanda Bibitos en découvrant de nouveau ses dents pourries. Je pensais que tu avais deviné. Je suis Axel Tezara, mais mes amis m'appellent Bibitos, dit il en tendant sa main.

La fillette lui présenta timidement une petite main toute verte qu'il attrapa fermement et secoua avec vigueur sous le regard désabusé et presque envieux de la sphère radioactive. Celle ci vint se poster juste devant le visage d'Axel, lui décochant une attention particulièrement venimeuse.

- On la trouvera cette femme. Je te le promet, dit il d'un ton solennel.
- Certainement pas, vieil homme, car tu vas mourir. Et ton meurtrier ce sera moi. La dernière chose que tu entendra sera la résonance triste de mon rire, déclama Igniculus lentement, calmement. De la même façon qu'il avait incité Dawn au meurtre quelque instant plus tôt.

A la manière d'une mère à son enfant. A la manière d'un tueur à sa victime. Mais bien entendu, jamais la Goule en costume n'entendit cette promesse. Pas un seul instant. Mais le soir même, il se mit à faire des rêves bien étranges et s'en réveilla essoufflé et en sueur. Pourtant, il ne se souvint pas une seule seconde de ceux ci.
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